L’Inde tente de contrôler la domination de PhonePe et Google dans les paiements mobiles

La National Payments Corporation of India (NPCI), l’organisme de régulation du très populaire système de paiement mobile Unified Payments Interface (UPI) en Inde, prévoit de rencontrer diverses startups fintech ce mois-ci pour élaborer une stratégie visant à contrer la domination croissante de PhonePe et Google Pay dans l’écosystème UPI.

Les dirigeants de la NPCI ont prévu de rencontrer des représentants de CRED, Flipkart, Fampay et Amazon, entre autres, pour discuter de leurs principales initiatives visant à augmenter les transactions UPI via leurs applications respectives et pour comprendre l’assistance dont ils ont besoin, selon des sources proches du dossier citées par TechCrunch.

L’UPI, développé par une coalition de banques indiennes, est devenu le moyen le plus populaire pour les Indiens de réaliser des transactions en ligne, avec plus de 10 milliards de transactions traitées chaque mois.

Ces nouvelles rencontres font partie d’un effort croissant pour répondre aux préoccupations exprimées par les législateurs et les acteurs du secteur concernant la concentration de parts de marché entre Google Pay et PhonePe, qui ensemble représentent près de 86% des transactions UPI en volume, contre 82,5% fin décembre. Walmart détient plus des trois quarts de PhonePe.

Paytm, le troisième acteur majeur de l’UPI, a vu sa part de marché chuter à 9,1% fin mars, contre 13% fin 2023, suite à une intervention de la Reserve Bank of India (RBI).

Ces discussions font suite à l’expression de « mécontentement » par la banque centrale à la NPCI concernant le duopole croissant dans l’espace des paiements, selon une source informée. Un porte-parole de la NPCI a refusé de commenter.

En février, un comité parlementaire en Inde a exhorté le gouvernement à soutenir la croissance des acteurs fintech nationaux capables de proposer des alternatives aux applications soutenues par Walmart, PhonePe, et Google Pay.

La NPCI milite depuis longtemps pour limiter la part de marché des entreprises individuelles participant à l’écosystème UPI à 30%. Cependant, elle a repoussé la date limite pour que les entreprises se conforment à cette directive à fin décembre 2024. L’organisation fait face à un défi unique pour faire appliquer cette directive : elle estime actuellement ne pas disposer d’un mécanisme technique pour ce faire, avait précédemment rapporté TechCrunch.

La RBI envisage également un plan d’incitation pour créer un terrain de jeu plus favorable pour les nouveaux acteurs de l’UPI, a indiqué une autre personne informée. Le quotidien indien Economic Times a rapporté séparément mercredi que la NPCI encourage les entreprises fintech à offrir des incitations à leurs utilisateurs, promouvant l’utilisation de leurs applications respectives pour effectuer des transactions UPI.

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