Face à la flambée des prix de l’énergie, certains trouvent des solutions là où d’autres ne voient que contraintes. C’est le cas d’Audren, qui, en quelques jours seulement, a monté de ses propres mains une centrale solaire dans son jardin. Une initiative audacieuse, à la fois technique et économique.
Une centrale montée en un week-end
Quand on imagine l’installation d’un système photovoltaïque, on pense souvent à des travaux complexes, des devis interminables et une armée de techniciens. Pas pour Audren, qui vit dans le Lot. En un gros week-end, il a bâti de zéro une structure en bois solide, puis posé huit panneaux solaires d’une puissance totale de 3,2 kWc. Pas mal pour un « fana du faire soi-même » qui rêvait, depuis l’adolescence, d’énergies renouvelables à domicile.
Ce n’est pas un hasard s’il s’est lancé maintenant. Avec la fin annoncée du bouclier tarifaire, il fallait anticiper. Résultat : une installation parfaitement calibrée, qui injecte même le surplus de production dans le réseau public – gratuitement, pour éviter les démarches administratives trop lourdes.

Une opération économique bien pensée
En tout, Audren a déboursé 2 700 € pour l’ensemble de son projet. Cela inclut les panneaux, l’onduleur, les coffrets électriques, le bois pour la structure et divers accessoires. Pour comparaison, une installation professionnelle coûte souvent entre 1 500 et 3 000 €/kWc. Lui, s’en sort à 844 €/kWc. Une sacrée différence qui prouve qu’avec un peu de courage (et quelques compétences en électricité), le photovoltaïque est à portée de main.
Allez salut !
Oubliez pas d’éteindre le wifi hein pic.twitter.com/adzuZOkThv
— ObjectifZeroCarbone (@ObjectifZero) July 22, 2022

Son astuce ? Utiliser sa voiture électrique, une Renault Zoé, comme batterie de stockage naturelle. Plutôt que d’investir dans une batterie domestique coûteuse, il recharge son véhicule quand la production est excédentaire. Malin, efficace… et rentable.
Des choix adaptés à ses besoins
Audren ne s’est pas contenté d’installer des panneaux au hasard. Il les a orientés légèrement vers l’ouest plutôt que plein sud. Un choix volontaire : sa consommation est plus forte en fin de journée. Ce décalage permet de maximiser l’autoconsommation. Il prévoit aussi d’automatiser la gestion de ses appareils (chauffe-eau, pompe à chaleur) avec des délesteurs intelligents. Pour l’instant, tout est manuel : il surveille la production et active les appareils à la main via des prises connectées. Un bricoleur prévoyant.

Une rentabilité rapide et des économies à la clé
Dans cette maison ancienne en pierre de 90 m², occupée par trois personnes, tout fonctionne à l’électricité : chauffage, eau chaude, électroménager… Résultat : une facture moyenne de 200 € par mois. Avec sa centrale solaire, Audren estime qu’il économisera 450 € par an, ce qui permettrait un amortissement en cinq ans environ (hors coût de la structure bois, qu’il utilise aussi comme abri).
C’est un vrai pari sur l’avenir, mais il semble bien parti pour le gagner. D’autant que la production annuelle estimée (3 200 kWh) devrait couvrir près de 50 % de ses besoins une fois tous ses équipements optimisés.


Dans un contexte où l’électricité devient un sujet de préoccupation pour beaucoup, le projet d’Audren rappelle qu’il existe des solutions locales, durables et accessibles. Pas besoin d’attendre des subventions ou de faire appel à une armée d’experts : parfois, avec un peu de savoir-faire et beaucoup de volonté, on peut transformer son jardin en mini-centrale d’avenir.

