Difficile d’imaginer la véritable ampleur des langues parlées sur la planète sans une représentation claire. Un graphique circulaire, conçu par le South China Morning Post et repris par VisualCapitalist, offre une vision percutante de la répartition des locuteurs natifs à travers le monde.
Pourquoi une carte classique ne suffit pas
Les cartes géographiques traditionnelles, comme le planisphère, trompent souvent sur la taille réelle des pays. De la même manière, représenter les langues sur une carte du monde est limité, car leurs locuteurs sont souvent éparpillés sur plusieurs continents. Pour pallier ce problème, il faut recourir à des schémas plus abstraits, qui regroupent les communautés linguistiques par poids démographique plutôt que par territoire.
Locuteurs natifs vs locuteurs totaux
Le graphique se concentre uniquement sur les locuteurs natifs, et non sur ceux qui ont appris la langue en seconde langue. Cela change considérablement le classement. Par exemple, l’anglais domine largement en nombre total de locuteurs grâce à son enseignement mondial, mais en termes de locuteurs natifs, il est largement dépassé par le chinois.
Le poids écrasant des langues chinoises
En un coup d’œil, on constate que les dialectes chinois regroupés forment la plus grande portion du graphique, surpassant à eux seuls l’espagnol, l’anglais, l’arabe et le français réunis. Ce résultat s’explique par la concentration massive de la population chinoise et par la proximité linguistique entre ses principaux dialectes.
L’Inde, un géant linguistique éclaté
Avec plus d’1,4 milliard d’habitants, l’Inde apparaît fragmentée linguistiquement. Le tamil, le télougou ou le marathi comptent chacun plusieurs dizaines de millions de locuteurs, mais sont considérés comme des langues distinctes, contrairement aux dialectes chinois regroupés sous une même catégorie.
Et le français dans tout ça ?
La part du français dans le graphique peut sembler modeste, car la majorité de ses locuteurs natifs vivent en France. Pourtant, la langue est très présente en Afrique, où la croissance démographique pourrait, selon certaines projections, propulser le français parmi les langues les plus parlées au monde d’ici 2050.
Ce graphique rappelle que derrière les cartes et les frontières, ce sont les populations et leurs histoires qui façonnent la véritable carte des langues vivantes.
