Au cœur de l’offensive russe en Ukraine, une bourde jugée dramatique par Kiev aurait vu les forces de Moscou déployer, par mégarde, un agent chimique prohibé… avant que la traque ne fusse elle-même empoisonnée par un vent maléfique.
Au vent mauvais
Près de Marinka, les combattants ukrainiens racontent qu’un nuage aux vertus suffocantes a brièvement enveloppé l’une de leurs positions. Mais la nature, parfois cruelle, a inversé le souffle des canons : ce sont les propres troupes russes qui auraient été intoxiquées, comme dans un cauchemar militaire. Je me souviens d’un ami présent lors d’une manifestation à Paris où une rafale de gaz lacrymogène l’a surpris en pleine rue—il avait cru à une attaque délibérée, alors qu’un simple coup de vent avait suffi à renvoyer la grenade contre les policiers.
Pas les seuls à recourir aux armes chimiques
Si l’emploi de tels agents rappelle immédiatement le crime de guerre, la Russie n’est pas la seule mise en cause. En Irak et en Syrie, les États-Unis ont déjà fait l’objet d’accusations similaires, tandis qu’Israël a reconnu avoir employé du phosphore blanc à Gaza, provoquant brûlures et incendies incontrôlés. Sur le front ukrainien, ce phosphore — toléré pour éclairer un champ de bataille, mais strictement encadré — a été abondamment observé, notamment autour de Bakhmout et Avdiivka.
Mais la thermite, ce cocktail de magnésium et d’oxyde métallique surnommé « napalm russe », fait également des ravages : projetée par des roquettes 9M22S, elle brûle à plus de 2 000 °C, capable de faire fondre un blindé comme un glaçon au soleil. Contre le vent ou pas, ces armes restent des lucioles de l’enfer, nourrissant chaque nouvelle accusation et chaque crainte d’escalade chimique.
